Le marché de Saint Christophe : Attention danger
Brigitte LECUYER habite au-dessus du marché de Cergy Saint-Christophe et c’est, chaque mercredi et samedi matins, difficile à supporter surtout au moment de l’installation à l’aube dès 5 heures dans la halle et six heures pour les étals.
Depuis deux semaines un des chalands du marché laisse tourner le moteur de son poids lourd pendant qu’il installe et cela prend ¾ heure.
Cela était déjà arrivé il y a un an et à la suite de l’intervention de la mairie cela avait cessé. Les mauvaises habitudes reviennent vite et le moteur du camion à tourner pendant toute son installation.
Brigitte s’en est de nouveau émue auprès du Maire. Samedi 24 septembre, elle est réveillée à l’aube par le moteur du camion. Elle descend de chez elle pour aller demander à ce Monsieur d’arrêter son moteur. Elle lui explique, sans s’énerver, qu’il gêne les riverains. Il semble comprendre mais Brigitte est excédée au fond d’elle-même, elle en a assez depuis longtemps de subir les nuisances du marché et s’il n’y avait que le bruit….
Elle remonte chez elle perturbée sans regarder où elle met les pieds. Nous sommes fin septembre, il fait nuit à cette heure matinale, elle est perturbée et ne voit pas les plots sur le trottoir qu’elle connaît pourtant. C’est la chute… Douleur insupportable au genou… des chalands lui proposent de l’aider à remonter chez elle, elle sait qu’elle ne pourra pas, que c’est bien plus grave. Elle s’est déjà fracturé un plateau tibial il y a plusieurs années. Elle demande à ce qu’on appelle les pompiers, ceux-ci arrivent mais avec l’installation du marché, ils ne peuvent accéder avec leur camion. Ils sont obligés de laisser le véhicule et de la rejoindre à pieds….
Quelques minutes perdues, certes sa vie n’est pas en danger, mais imaginez qu’un habitant du quartier, qu’un chaland ou qu’un voyageur en gare fasse un infarctus. La vie parfois ne tient qu’à quelques minutes précieuses.
Brigitte s’est fracturée le second plateau tibial et mettra une année au mieux à retrouver sa mobilité. Elle sait ce qu’il l’attend ce qui lui permet d’être assez sereine sur l’issue mais très inquiète aussi sur ces mois difficiles de rééducation où il faudra réapprendre à marcher « Combien de pas » devra-t-elle faire avant de marcher comme avant. Etrange hasard « Combien de pas » est le titre du premier roman de Brigitte qui paraitra aux Editions Kirographaires en février prochain.
Brigitte n’en veut ni aux chalands ni à la Mairie. Elle n’en veut qu’à elle-même. Elle se reproche de
s’être énervée. Lucide Brigitte sait aussi que, quand elle sera sortie du Centre de rééducation, elle marchera avec des béquilles et sera condamnée à rester chez elle les mercredis et
samedis matin jours de marché faute de pouvoir sortir à cause de l’étal qui est installé devant son immeuble et qu’elle ne pourra plus contourner.
Bien entendu il faut que le marché de Saint-Christophe, le plus rentable d’Ile de France, puisse
continuer à vivre. Les Cergyssois l’aiment finalement même si parfois ceux qui en subissent les nuisances le haïssent. Il fait vivre les chalands mais ne peut-on pas prendre quelques
dispositions pour :
- Que son installation cause moins de nuisances sonores aux riverains,
- Permettre l’accès aux secours et la sortie de chez eux des habitants à mobilité réduite en déplaçant les étals qui sont aujourd’hui installés devant l’entrée des immeubles et en déplaçant également les étals qui sont installés sous la verrière de la gare
- Ne pas condamner certains parkings de riverains qui ne peuvent sortir leurs voitures les mercredis et samedis matin