La Pierresse de Brigitte Bellac
J'ai fait la connaissance de Brigitte BELLAC écrivain des mots migrateurs au salon du livre de Cergy. J'ai pris plaisir à échanger avec elle. Je lui ai acheté son premier roman "La Pierresse" qu'elle m'a dédicacé.
Brigitte BELLAC prise en Photo par Brigitte Lécuyer
Brigitte BELLAC est née à Paris en 1956, A huit ans elle écrivait des contes pour enfants. Elle a écrit pour l'Oreille en coin de France Inter, pour le Théâtre - notamment "Jacques a dit", joué au Lucernaire à Paris - treize films, quelques courts et longs métrages pour le cinéma, ainsi que des nouvelle dont "Robe de mariée à Vendre", Prix Philippe Delerm 2002. "La Pierresse est son premier roman, adapté d'un scénario qui a reçu le prix de la fondation Beaumarchais.
Tableau "Méduse" de Céline Escoffon : http://celine-excoffon.blogspot.com
L'histoire :
Julian, Inspecteur de Police, pour se racheter d'avoir blessé gravement un
immigré clandestin lors d'un interrogatoire, part à la recherche d'un immigré disparu et pour cela il va remonter la filière en se faisant passer pour un immigré clandestin depuis Tirana en Albanie dont il est originaire jusqu'en France . Il sera accueilli par la belle Victoire au regard de
pierre, sculptrice qui vit avec ses deux soeurs muettes dans une grande maison sur une colline de Haute-Provence. Victoire outre sa passion pour les serpents a une attirance pour les hommes et
s'approvisionne en bels immigrés grâce à un passeur. Une passion va naître entre Victoire et Julian... Passion ou combat et qui s'en sortira ?
Les premières lignes du livre :
"Sauvage. Rien que l'endroit est déjà sauvage. A quelques kilomètres de la frontière italienne, dans un paysage désertique où le mistral, le soleil et la lumière font crier les pierres des collines. Le bruit assourdissant d'un engin spécialisé dans le transport d'oeuvres monumentales écrase le crissement des cigales. Grimpant la colline en laissant derrière lui les traces anguleuses de ses chenillettes, l'engin stoppe sur le geste péremptoire d'une jeune femme. Elle est vêtue d'une ample blouse informe couleur de pierre qui lui bat les mollets et danse autour d'un corps que l'on devine parfait."
Mes impressions de lecture :
"La pierresse" ne m'a
pas laissée de Pierre bien au contraire, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman policier. De courtes descriptions entrecoupées de dialogues donne du rythme à l'écriture. On
comprend que le scénario qui a servi de base à l'écriture de ce libre ait reçu le prix de la Fondation Beaumarchais. Ce serait un très beau film mi policier, mi fantastique. En général c'est le
livre qui sert de base au scénario. Il est certainement beaucoup plus difficile de transformer un scénario en livre et Brigitte Bellac a parfaitement réussi. On se plait en lisant "la
Pierresse" à imaginer le film.
Ceci fait aussi la qualité des descriptions de "La pierresse" qui n'est pas un roman policier traditionnel. Dans un roman policier traditionnel, il y a un ou plusieurs morts ou disparus et on ne sait pas qui est le meurtrier avant la fin du livre.
Dans la "Pierresse", on sait rapidement qui a tué mais il y a néanmoins beaucoup de suspens. On suit le périple de Julian et de ses compagnons d'infortune de Tirana en Albanie jusqu'en France aventure pleine de rebondissements.
Julian, tel Persée,
va t'il vaincre la méduse et ses soeurs les gorgonnes ? Vous le saurez en lisant "la Pierresse" jusqu'au bout et sans résister à la tentation d'aller lire la fin qui m'a effleurée souvent dans le
livre.