Josépine dîne dans un restaurant asiatique de Pontoise
Aujourd'hui un écrit de Sabine TURLAN avec ses photos
Joséphine et son mari dinent dans un restaurant asiatique de Pontoise. Elle rêve de moules frites mais commande un canard sauce aigre-douce. Son mari mange vietnamien, ascendance oblige. Quand elle porte à sa bouche les premières bouchées, les saveurs lui rappellent un séjour en Thaïlande. Des saveurs sucrées-salées, des brochettes d’ananas pour se désaltérer et très vite les saveurs se transforment en ressenti. La sérénité du restaurant réveille celle de son doux séjour.
Le soleil pour compagnie, elle oubliait les dernières semaines de travail et bien des difficultés. Elle était ailleurs. Elle profitait des marchés regorgeant d’objets superbes, si bien travaillés. Des tissus si jolis et doux au toucher. De la soie, comme sa vie là-bas. Elle en avait toujours rêvé. Son rêve était devenu réalité et plus encore que ce qu’elle avait imaginé. Bank Kok, son train aérien. Puis Hua Hin. Une convivialité qu’elle n’avait pu imaginer. Les découvertes de temples à l’architecture très travaillée, toute en majesté. Des bois décorant des habitations, palais et restaurants, parfois sur pilotis et souvent dans un bois travaillé et aéré. La gare colorée lui semblait irréelle.
Dans la vie de tous les jours, des jeunes voisins venaient au jardin cueillir quelques feuilles d’arbres.
Les gens ne s’encombraient pas de nos traditions parfois trop rigides. Assis par terre, ils étaient souriants. Pour faire les courses, elle déposait le casque sur la mobylette, les clefs à l’intérieur. Elle ressortait sans s’en soucier.
Un jour, devant une avenue, elle constata qu’une voiture allait à contre sens. Chacun de laisser passer ce qu’ici nous aurions appelé un contrevenant. Pas un klaxon, pas un cri. La voiture partie, chacun repris son chemin.
Un jour, via un bateau, elle gagna une île dont elle souviendra toujours et encore. Une île qui cachait haut dans son sein, un temple éclairé verticalement par le soleil. Un temple difficile d’accès. Il fallait en baver pour y accéder. Cette difficulté lui fera dire plus tard que la sérénité se mérite. Splendeur du temple à la hauteur de l’exercice.
Dans cet état de bienfaisance elle se régalait aussi de la faune locale. En effet, éléphant, singe, lézard, poissons, elle avait grand choix pour assouvir son amour, elle, amoureuse de la nature.
Quand le moment de repartir a sonné, elle s’en allait à regret. En effet, elle avait tant entendu parler de la Birmanie. De ses beautés. De ses étranges bateliers qui rament avec les pieds. Elle se promit, plus tard d’y aller.
Après cette belle échappée, elle relève la tête et voit celle de son mari étonnée de son silence peu habituel alors elle lui dit :
- Nous irons en Birmanie et au Vietnam.
Son mari lui sourit. Il a compris.
Sabine TURLAN
Sabine vous signale le blog d'un ami qui a réussi à faire connaître la Thaîlande sous un angle peu habituel hors des clichés communs :